Tous les articles par C. Sirandelle

Cette année encore, les changements sont nombreux, nous vous informons des grandes mesures mises en place :

  1. SMIC au 1er janvier 2024 : 11.65 € de l’heure soit 1766.92€ pour 151h67.
  • Tickets restaurants : L’exonération maximale de la participation employeur est de 7.18€/TR. La valeur du titre-restaurant ouvrant droit à l’exonération maximale est comprise entre 11.97 € et 14.36 € avec une participation du salarié de 40% à 50% de la valeur totale du tickets restaurant.
  • Plafond mensuel de sécurité sociale (PMSS) passe à 3 864€.
  • Gratification des stagiaires : Le nouveau plafond de la sécurité sociale entraine la hausse du seuil de gratification minimale des stagiaires portée à 4.35€/heure.
  • Mesures de soutien à l’alternance pour 2024 : L’aide exceptionnelle de 6 000 € maximum accordée aux employeurs qui recrutent des alternants (apprentis et jeunes en contrat de professionnalisation) est prolongée en 2024. 
  • Loi de Finance Sécurité Sociale 2024 : Pour mémoire, la LFSS pour 2024 a été publiée au JO du 27/12/2023. Les mesures impactant la paie sont les suivantes :
    • Suppression du délai de carence des IJSS en cas d’interruption médicale de grossesse. Cette mesure entre en vigueur à compter d’une date fixée par décret et au plus tard, le 01/07/2024 (LFSS, Article 64) ;
    • Suppression définitive du projet de transfert du recouvrement des cotisations AGIRC-ARRCO et APEC aux URSSAF/MSA (LFSS, Article 13) ;
    • Clarification du régime social de l’indemnité de rupture conventionnelle individuelle pour les salariés en droit de bénéficier d’une pension de retraite (LFSS, Article 23) ;
    • La possibilité offerte aux branches professionnelles de confier aux URSSAF le recouvrement des contributions conventionnelles de formation et de dialogue social, à compter de 2026 (LFSS, Article 13) ;
  • Augmentation des taux de cotisations
    • Assurance Vieillesse Sécurité Sociale déplafonné : le taux passe de 1,90% à 2,02%.
    • La cotisation AGS : le taux passe de 0,15% à 0,19%.

Source : Loi n°2023-1250 du 26/12/2023 de financement de la sécurité sociale pour 2024 (1) – (JO du 27/12/2023) sur legifrance.gouv.fr.

Le Net Social

L’arrêté du 31 janvier 2023 publié au Journal officiel du 7 février 2023 (www.legifrance.gouv.fr) fixe diverses évolutions du bulletin de paie s’inscrivant dans une démarche de simplification .

A partir du1er juillet 2023, le bulletin de paie de chaque salarié comporte une nouvelle rubrique : le montant net social

Désormais, au lieu de devoir calculer le montant des revenus à déclarer pour bénéficier des prestations sociales, les salariés et bénéficiaires de revenus n’auront plus qu’à recopier le montant « net social » figurant sur leurs bulletins et leurs relevés de prestations. Il s’agit d’une des premières étapes de la réforme de la solidarité à la source qui permet de :

  • faciliter et simplifier les démarches des allocataires ;
  • réduire les risques d’erreurs dans les déclarations et d’éviter les régularisations (rappels
    et indus) ;
  • réduire le non-recours aux prestations et faciliter l’accès aux droits ;
  • préparer progressivement le pré-remplissage des déclarations de ressources, à partir de cette même information.

Plusieurs dates à retenir :

  • 1er juillet 2023 : affichage obligatoire du montant net social (MNS)
  • de Septembre à décembre 2023 : Expérimentation et fiabilisation du MNS
  • 1er janvier 2024 : Déclaration obligatoire du MNS en DSN et communication aux administrations du MNS des salariés.

Exemple donné par le Ministère du Travail

Voir ici la foire aux questions du Ministère du travail (travail-emploi.gouv.fr).

Le gouvernement met également à disposition des employeurs un kit de communication présentant les évolutions liées au montant net social, à destination de leurs salariés :

Présomption de démission en cas d’abandon de poste.

Le décret n°2023-275 du 17/04/2023 fixe la procédure de mise en demeure mise en œuvre par l’employeur qui entend faire valoir la présomption de démission du salarié en cas d’abandon volontaire de son poste de travail.

Le salarié qui abandonne son poste, sans l’avoir repris après mise en demeure de son employeur est présumé avoir démissionné. Le délai dans lequel le salarié doit reprendre son poste ne peut être inférieur à 15 jours (week-end et jours fériés inclus).

Ce délai commence à courir à compter de la date de présentation de la mise en demeure.

Les salariés peuvent justifier l’abandon de leur poste de travail lorsque celui-ci est justifié, entre autres, par :

  • des raisons médicales ;
  • l’exercice du droit de retrait ;
  • l’exercice du droit de grève ;
  • le refus du salarié d’exécuter une instruction contraire à une réglementation ;
  • la modification du contrat de travail à l’initiative de l’employeur.

Sources :
 Décret n°2023-275 du 17/04/2023 sur la mise en œuvre de la présomption de démission en cas d’abandon de poste volontaire du salarié – JO du 18/04/2023 (www.legifrance.gouv.fr) ;
 Questions-Réponses du Ministère du travail du 18/04/2023 (www.travail-emploi.gouv.fr).

Le montant net social sur le bulletin de paie de juillet 2023

La présentation de la fiche de paie va changer au 1er juillet 2023, une nouvelle rubrique apparaitra intitulée « montant net social ».

Ce « montant net social » correspond au revenu net après déduction de l’ensemble des prélèvements sociaux obligatoires. Il correspond aux revenus que les bénéficiaires du RSA ou de la prime d’activité doivent déclarer chaque trimestre pour calculer leurs prestations.

A compter de 2024, les employeurs devront déclarer le « montant net social » de leurs salariés aux administrations.

https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/la-remuneration/article/le-montant-net-social-sur-le-bulletin-de-paie-foire-aux-questions

La Prime Partage de la Valeur

La loi du 16 août 2022 sur les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat donne la possibilité aux employeurs de verser à leurs salariés une prime de partage de la valeur, exonérée de cotisations et contributions sociales dans la limite de 3 000 €, et jusqu’à 6 000 € pour les entreprises ayant mis en place un dispositif d’intéressement ou de participation.

Pour ouvrir droit à l’exonération de cotisations et contributions sociales la prime de partage de la valeur peut être versée à compter du 1er juillet 2022 et au plus tard le 31 décembre 2023 pour l’exonération fiscale, en voici les conditions d’application :

  • Elle bénéficie aux salariés liés à l’entreprise par un contrat de travail, aux intérimaires mis à disposition de l’entreprise utilisatrice à la date de dépôt de l’accord auprès de l’autorité compétente ou à la date de la signature de la décision unilatérale de l’employeur.
  • Son montant peut être modulé selon les bénéficiaires en fonction des critères tel que la rémunération, l’ancienneté, la classification, ou le temps de présence dans l’entreprise.
  • Destinée à augmenter le pouvoir d’achat des salariés, elle ne peut se substituer à aucun des éléments de rémunération versés par l’employeur Elle ne peut non plus se substituer à des augmentations de rémunération ni à des primes prévues par un accord salarial, par le contrat de travail ou par les usages en vigueur dans l’entreprise.

La prime peut être versée en une ou plusieurs fois dans la limite d’une fois par trimestre au cours de l’année civile.

Les modalités et les versements doivent être définies dans un accord d’entreprise ou par le biais d’une décision unilatérale soumis au CSE s’il existe.

Les conditions d’exonération :

  •  Rémunération annuelle inférieure à trois fois le Smic annuel pour les primes versées entre le 1er juillet 2022 et le 31 décembre 2023

Sur cette période, la prime versée aux salariés ayant perçu, au cours des douze mois précédant son versement, une rémunération inférieure à trois fois la valeur annuelle du SMIC correspondant à la durée de travail prévue au contrat, est exonérée de toutes les cotisations et contributions sociales patronales et salariales, dont la CSG et la CRDS.

Dans cette situation, le forfait social n’est pas dû.

La prime est également exonérée d’impôt sur le revenu.

  • Rémunération annuelle au moins égale à trois fois le Smic annuel pour les primes versées entre le 1er juillet 2022 et le 31 décembre 2023 et primes versées à compter du 1er janvier 2024

Exonération de cotisations et contributions sociales patronales et salariales mais soumis à la CSG-CRDS ainsi qu’au forfait social pour les entreprises de plus de 250 salariés dont la rémunération dépasse trois fois la valeur annuelle du SMIC.

La prime n’est pas exonérée d’impôt sur le revenu.

La Prime Partage de Valeur doit figurer sur la fiche de paie